TRANSFIGURATION DE L’ESPRIT CONGOLAIS PAR UNE NOUVELLE HISTOIRE NATIONALE DU CONGO.

Première formation exhortative.

Il n’y a qu’un remède pour exorciser l’endémie de la non-estime de nous-mêmes qui ronge notre humanité, et qui se transforme, jour après jour, en un processus de liquidation des aptitudes et des capacités de l’humanité que nous représentons au cœur de l’Afrique.

Ce remède, c’est l’urgence d’interroger et de connaître par nous-mêmes tout notre passé, du premier ancêtre Muntu à nos jours. Il s’agit donc de décoloniser notre histoire, de redécouvrir nos plus lointains ancêtres, d’évaluer leurs accomplissements, d’étudier leurs valeurs, leurs idéaux, leurs hauts faits…

Et à l’aune de cet exercice de reconstitution mémorielle à la fois auto-centrée et autodéterminée, choisir nous-mêmes et pour nous-mêmes le passé que nous voulons
avoir, en ayant conscience que la clé pouvant nous permettre de résoudre nos problèmes
d’aujourd’hui se trouve dans la conjugaison au présent des efforts démultiplicateurs des
succès d’antan, mais aussi par le biais du travail méthodique d’exorcisation des échecs
d’autrefois.

Voilà pourquoi l’Académie du Bon Sens inaugure ses travaux par l’histoire. Mais surtout
parce que nous ne pouvons, aujourd’hui, être les agents d’un meilleur devenir possible dela société congolaise que si   nous sommes les architectes éclairés de notre passé.
L’heure est donc venue de prendre conscience que les peuples ne sont que ce que l’histoire fait d’eux…

Que le passé déforme les esprits et les consciences lorsqu’il est conjugué à
l’imparfait, comme le même passé améliore les mêmes esprits et consciences lorsqu’il est conjugué au plus-que-parfait. Mais également, ce que nous entendons ou nous lisons sur nous transforme notre regard sur nous-mêmes, détermine notre façon d’agir, conditionne notre manière de nous estimer et de nous comporter.

C’est ainsi que l’histoire peut condamner un peuple à la passivité et à l’inintelligence ou libérer son génie.

Aujourd’hui, changer notre société n’est possible que si nous commençons par changer
notre histoire, afin que notre présent se passe sans les imparfaits du passé, et que nous conjuguions dorénavant notre futur au plus-que-parfait.

Comment alors changer notre histoire ? C’est-à-dire : comment d’abord nous détacher des histoires et des croyances qui dévalorisent l’humanité noire et congolaise que nous représentons ; et ensuite, rompre avec nos vieux schèmes de pensée et créer des attitudes, des croyances, des réflexes, des convictions et des repères qui favorisent l’émergence de postures autocentrées et autodéterminées, seules capables de panser nos blessures intérieures, d’exorciser nos croyances limitantes et de nous permettre d’affirmer puissamment qui nous sommes réellement !

Telle est là toute la raison d’être de cette séance inaugurale de l’Académie du Bon Sens,
axée sur les voies et moyens devant permettre la transfiguration de l’esprit congolais.

 

Conférence de présentation

Le 25 août 2023,La capitale congolaise vibre au rythme d’une activité sans pareille, la conférence de présentation de l’Académie du Bon Sens. Cette conférence a